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L'Arabie saoudite fait appel aux mercenaires afghans

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les avions de chasse saoudiens. (Photo d'illustration)

Alors que la cérémonie des funérailles du chef du Conseil suprême politique yéménite, ce samedi 28 avril à Sanaa, a été bombardée par les avions de la coalition pro-Riyad, les informations font état d'une tournure particulièrement dangereuse que va prendre l'agression saoudienne. Après avoir recruté des milliers de mercenaires tchadiens et ougandais, Riyad se tourne vers l'Afghanistan et fait appel aux partis islamiques dont celui de Hekmatyar. Ainsi, le conflit que Riyad a perdu militairement s'exporterait en Afrique et en Asie centrale. 

Gulbudin Hekmatyar à Kaboul. ©AFP

L’ancien chef de guerre afghan, un proche des Talibans, Gulbuddin Hekmatyar qui vient récemment d’effectuer des visites en Turquie et en Arabie saoudite se serait mis d’accord pour envoyer des militaires pour le compte d’Arabie saoudite au Yémen.

Gracié et rallié au régime légitime de Kaboul dirigé par le président Ghani, Hekmatyar devrait envoyer, suite à un accord avec les Saoudiens, près de deux mille hommes pour faire la guerre au Yémen, rapporte le site d’information afghan, Aryanews.

Pour faciliter le transfert des éléments du Parti islamique dont Hekmatyar en est le leader, ce dernier a eu plusieurs rencontres avec des autorités saoudiennes à l’ambassade d’Arabie à Kaboul.L'information a été confirmée par Riyad. 

La récente visite de Hekmatyar en Arabie, sur invitation officielle du prince héritier saoudien, a lancé une vague de spéculations sur l'intervention de cet ancien chef de guerre afghan dans la guerre yéménite.

Tournant dangereux

Depuis le retour de Washington du prince héritier saoudien, le royaume a connu de nombreuses péripéties qui annoncent un tournant dangereux et incontrôlé dans la politique extérieure du royaume. Sur le conseil de Tel-Aviv et de Washingtonet puisque la victoire militaire au Yémen est désormais impossible, Ben Salmane semble vouloir jouer quitte ou double et agir ainsi dans le sens d'une internationalisation de la guerre de sorte qu'aussi bien l’Afrique que l'Afghanistan et partant la région de l'Asie centrale y soit impliquée. La politique d'assassinat ciblé des dirigeants d'Ansarallah déclenchée depuis la semaine dernière s'applique au demeurant à l'aide de l'appui logistique des Américains et de l'aide militaire directe d'Israël. Mais une internationalisation du conflit débouchera-t-elle sur une victoire?  Bien sûr que non. L'objectif de Ben Salmane consisterait surtout à satisfaire les vendeurs d'armes américains et européens. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV